Après l’intervention
Sauf avis contraire du chirurgien, le lever et l’appui sont autorisés dès le lendemain.
La rééducation commence par la reprise de la marche. Certains mouvements sont à éviter et ils vous seront indiqués par le chirurgien ou le kinésithérapeute.
Afin d’éviter les phlébites, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines.
Après quelques jours d’hospitalisation, vous serez autorisés à sortir avec les ordonnances de soins nécessaires (pansement, antalgiques, anticoagulants, kinésithérapie). La rééducation doit être poursuivie soit à domicile avec un kinésithérapeute soit en centre de rééducation.
La marche s’effectue avec des béquilles pendant environ 10 jours, puis dans un délai de 4 à 8 semaines vous pourrez reprendre la conduite et votre activité professionnelle. Ces délais sont variables, ils seront confirmés lors de la consultation avec votre chirurgien.
Les résultats attendus
Les meilleurs résultats sont observés après un délai de 3 à 6 mois. L’amélioration peut se poursuivre pendant l’année postopératoire. Le résultat attendu est une marche sans canne indolore et la reprise des activités physiques habituelles.
Les activités physiques sont autorisées après 3 mois. Elles dépendent du niveau physique du patient et sont à valider avec votre chirurgien.
La durée de vie d’une prothèse totale de hanche est actuellement de 15 ans minimum en l’absence de complications.
Complications
– Les plus fréquentes
La phlébite peut survenir en dépit du traitement anticoagulant. Il s’agit d’un ou plusieurs caillots qui se forment dans les veines des membres inférieurs ; ceux-ci pouvant migrer et entraîner une embolie pulmonaire. La gravité potentielle des embolies pulmonaires explique l’importance accordée à la prévention des phlébites.
L’hématome postopératoire (poche de sang) est rarement gênant et nécessite parfois une évacuation.
L’inégalité des membres inférieurs n’est pas préoccupante au-dessous de 15mm. Il n’est pas toujours possible ni souhaitable de rechercher l’égalité de longueur des membres inférieurs car un raccourcissement du côté opéré provoque une faiblesse des muscles fessiers ainsi qu’une instabilité de la prothèse qui peut entraîner une luxation.
– Plus rarement
La luxation, c’est-à-dire le déboîtement de la prothèse, est possible dans les premières semaines car l’intervention a supprimé la raideur et les douleurs préopératoires.
L’infection est une complication rare mais grave. Ce risque est minimisé par les précautions préopératoires qui visent à rechercher et traiter tout foyer infectieux méconnu et à s’assurer le jour de l’opération que la peau est impeccable.
Des antibiotiques vous seront administrés à titre préventif durant l’intervention. L’infection peut survenir même très longtemps après la chirurgie par contamination à partir d’une infection à distance.
Il est fortement déconseillé de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.
– Beaucoup plus rarement sont observées ces complications
Une fracture peropératoire du fémur, ce qui peut nécessiter un geste chirurgical complémentaire.
La paralysie peropératoire du nerf crural ou sciatique est souvent liée à une traction lors des manipulations. Elles récupèrent généralement en quelques mois. Exceptionnellement, une atteinte plus sévère peut être observée, pouvant justifier un appareillage spécifique ou une nouvelle intervention.
Dans les semaines qui suivent l’intervention, de l’os se forme autour de l’articulation pour une raison inconnue et peut provoquer une raideur. C’est l’ossification péri-articulaire.
Un descellement de la prothèse peut se produire sur le long terme, plusieurs causes sont possibles : une pratique trop violente et intensive d’une activité physique ou une réaction de l’organisme aux débris d’usure de la prothèse ; ou enfin, à une infection de la prothèse.